jeudi 26 avril 2012

Tchernobyl : 90% des enfants en mauvaise santé

UKRAINE. Situé en zone d'évacuation, Naroditchi attire des habitants, vingt-six ans après le drame.

Le nombre d'élèves de la maternelle de Naroditchi est passé de 45 en 1995 à 143 aujourd'hui

Avant d'aller faire la sieste, les élèves de la maternelle Solnychko se régalent de bortch et de compote dans une cantine aux murs flambant neufs. L'infirmière de l'établissement a composé les repas, dont les aliments ont été testés en laboratoire. Et pour cause, l'école de Naroditchi est installée à moins de 70 km de la centrale de Tchernobyl et la ville se trouve en zone d'évacuation obligatoire (zone 2). Selon la loi, personne n'est autorisé à venir s'installer ici. Les habitants y sont pourtant de plus en plus nombreux. En témoigne l'ouverture d'une crèche et la maternelle, récemment rénovée, dont le nombre d'élèves est passée de 45 en 1995 à 143 aujourd'hui.

mardi 24 avril 2012

Des ruches au coeur de la ville

Biodiversité. De nouvelles ruches s'installent sur un site deFrance Télécom, au coeur de la ville.

Elles butinent de plus en plus en ville, à un battement d'ailes du Capitole. Après GrdF en octobre, boulevard Sébastopol, trois ruches sont installées ce mardi sur la terrasse de la direction des réseaux de France Télécom, près de Saint-Michel. C'est l'un des 20 sites français sélectionnés par l'opérateur téléphonique dans le cadre de sa campagne « let it bee ».

vendredi 20 avril 2012

Le 10e Parc national naît dans les Calanques

Il aura fallu près de treize ans pour y parvenir, mais le Parc national des Calanques est officiellement né. François Fillon a signé mercredi le décret de création du Parc national des Calanques et y effectue un déplacement aujourd'hui. À la fois parc terrestre et maritime, il est le premier parc national créé en métropole depuis 1979, le premier parc périurbain d'Europe et le troisième au monde avec ceux du Cap en Afrique du Sud et Sidney en Australie. Cette nouvelle catégorie de parc, une sorte d'ovni pour les écologistes les plus radicaux, a été rendue possible par la loi Giran du 14 avril 2006, qui a sensiblement modifié les critères de classement et le mode de gouvernance.

samedi 14 avril 2012

Maldives : des vacances pour Claude Allègre


11 octobre, Paris. Le point commun entre Noé et Mohamed Nasheed, c'est que l'un et l'autre ont été prévenus que l'eau allait monter. La différence, c'est qu'un archipel ne flotte pas. Mohamed Nasheed est en effet le président de la République des Maldives, au large de l'Inde : 1199 îles (émergeant à peine de l'océan), dont 202 seulement sont habitables ; s'y entassent les 400 000 Maldiviens. Le président Nasheed est à Paris pour 48 quarante-huit heures. Devant les journalistes, il ironise en anglais : « un jour, à New York, il verront de l'eau dans leur salon et ils se diront : « Tiens, le changement climatique est une réalité. ». » Car la mer monte ! C'est une chose dont les Maldiviens, quant à eux, ne doutent plus. Le point culminant de leur territoire n'étant qu'à trois mètres au-dessus des vagues, il a déjà fallu évacuer les habitants de seize îles de l'archipel – et ça ne fait qu'empirer : l'eau douce devient salée, les terres glissent dans l'océan... Les Maldives seront sous l'eau (disent les océanologues) dans les cent ans à venir. Ce serait une façon de résoudre l'insoluble équation du pays : dette publique, corruption, chômage et drogue ; mais le président Nasheed aimerait mieux que ses îles et leurs cocotiers restent en surface, car le tourisme aux Maldives rapporte un paquet. Alors comment obtenir que le reste du monde prenne des mesures contre le changement climatique ? Président moderne quoique attaché à la charia, Mohamed Nasheed a choisi la stratégie des coups publicitaires pour frapper les imaginations de la communauté internationale. En 2009, par exemple, il s'est fait filmer présidant un Conseil des ministres sous-marin (palmes aux pieds) dans les eaux turquoises de ce paradis des plongeurs. Il a aussi fondé l'Aosis, Association des petits Etats insulaires vulnérables à une future montée du niveau de la mer.
Il a surtout fait construire une île supplémentaire , en pompant du sable au fond de l'océan pour l'entasser et y construire des tours-hôtels. Voilà une conception, de l'écologie qui plairait à Claude Allègre ! Le grand imprécateur devrait partir en vacances aux Maldives. Son passage en douane ne lui posera pas de problèmes : les douaniers maldiviens ne confisquent que les objets religieux non musulmans et les revues érotiques.



Emission consacrée au réchauffement climatique :

(durée du film : 1h48) 


jeudi 5 avril 2012

Les envahisseurs ailés sont de retour

Les insectes exotiques profitent de déséquilibres écologiques créés par l'homme.
Le moustique tigre, vecteur de la dengue et du chikungunya, est arrivé chez nous en 2004

Ils sont de retour avec les beaux jours: moustique tigre, charançon rouge, frelon asiatique ou mineuse du marronnier sortent de leur torpeur hivernale pour s’attaquer les uns aux ruches, les autres aux palmiers ou aux marronniers. Mais ces insectes venus des quatre coins du monde ne sont pas mus par de mauvaises intentions: ils profitent des déséquilibres écologiques provoqués par l’homme.
«L’arrivée du moustique tigre sur le pourtour méditerranéen coïnciderait avec les phases de démoustication, explique Arnaud Horellou, expert entomologiste pour le Service du patrimoine naturel au Muséum national d'Histoire naturelle. En réduisant la densité de moustiques autochtones, on a créé une brèche écologique qui lui a permis de s’installer.»  La présence d’arbres importés, comme le palmier, favorise aussi l’arrivée d’espèces  exotiques: «En métropole, le charançon rouge ravage uniquement les palmiers, qui sont des plantes ornementales exotiques. Il n’a donc aucun impact sur les écosystèmes locaux», précise l’entomologiste. Même phénomène pour le marronnier, importé en Europe au XVIIe siècle pour orner les avenues des villes, qui restait isolé de son écosystème naturel jusqu’à ce que la mineuse le rattrape. «Le fait d’amener des espèces exogènes créé un déséquilibre et une nouvelle niche écologique dans laquelle les insectes peuvent s’installer», poursuit Arnaud Horellou.

mercredi 4 avril 2012

"Je ne crois pas au développement durable"

Matraquage médiatique + Business écolo + Idéologie EELV = Saturation écolo-durable.
Qui est contre l'écologie ? Personne, évidemment. Ce qui nous pousse à devenir écolo-réfractaire, c'est cette dictature de la bien-pensance, menée bien souvent par des gens qui vivent dans des grandes villes et qui n'ont que peu de proximité réelle avec le milieu naturel. Toutes ces leçons de morale édictées par la presse et la télévision nous poussent à devenir écolo-allergique. Sans compter tous ces profiteurs qui gravitent autour de l'écologie, du bio, du développement durable (le numéro des dossiers du Canard consacré à ce sujet est très instructif).



La dixième Semaine du développement durable se tient du 1er au 7 avril alors que s'est installé en France un véritable "écolo-scepticisme". Le phénomène est en progression. 45 % des 4 500 Français sondés en juin 2011 par l'Ipsos trouvent "qu'on en fait trop sur le réchauffement climatique". Cette proportion d'"écolo-sceptiques", estime Ipsos, n'était que d'un tiers en 2008. Le Monde.fr a invité ses lecteurs à réagir, à travers un appel à témoignages qui a recueilli de multiples réponses. Crise économique, ras-le-bol du marketing vert, critique de la société d'hyper-consommation... les raisons invoquées par les "écolo-résistants" sont très variées.