Matraquage médiatique + Business écolo + Idéologie EELV = Saturation écolo-durable.
Qui est contre l'écologie ? Personne, évidemment. Ce qui nous pousse à devenir écolo-réfractaire, c'est cette dictature de la bien-pensance, menée bien souvent par des gens qui vivent dans des grandes villes et qui n'ont que peu de proximité réelle avec le milieu naturel. Toutes ces leçons de morale édictées par la presse et la télévision nous poussent à devenir écolo-allergique. Sans compter tous ces profiteurs qui gravitent autour de l'écologie, du bio, du développement durable (le numéro des dossiers du Canard consacré à ce sujet est très instructif).
La dixième Semaine du développement durable se tient du 1er au 7 avril alors que s'est installé en France un véritable "écolo-scepticisme". Le phénomène est en progression. 45 % des 4 500 Français sondés en juin 2011 par l'Ipsos trouvent "qu'on en fait trop sur le réchauffement climatique". Cette proportion d'"écolo-sceptiques",
estime Ipsos, n'était que d'un tiers en 2008. Le Monde.fr a invité ses
lecteurs à réagir, à travers un appel à témoignages qui a recueilli de
multiples réponses. Crise économique, ras-le-bol du marketing vert,
critique de la société d'hyper-consommation... les raisons invoquées par les "écolo-résistants" sont très variées.
- Durablement réfractaire au développement !, par Bernard
Mais que veut
dire
un tel sondage ? Les Français ne sont certainement pas plus
écolo-sceptique qu'il y a quelques années. Ils n'ont malheureusement
tout simplement plus les moyens de
traduire en actes quotidiens leurs convictions profondes. Les actes écolo-citoyens, l'altruisme, le dévouement pour la cause de notre
planète peuvent-ils
passer avant la nécessité de se déplacer pour
aller travailler (de plus en plus loin), de se
nourrir (au plus bas prix), de se vêtir (économiquement), de se
loger et se
chauffer ? De
survivre
? Trois millions de chômeurs et encore plus de précaires. N'oublions
pas ces chiffres. Je suis, nous sommes, ils sont, tous intimement
conscients de l'urgence à
adopter une attitude
"durablement réfractaire au développement" forcené dans lequel notre civilisation nous entraîne et aux conséquences désastreuses qui en découleront. Mais le prix à
payer pour
voter "développement durable" est pour la majorité d'entre nous de plus en plus inaccessible.
- Trop cher, surtout en temps de crise, par André
A trop
vouloir, sans répit,
"bourrer"
la tête des gens avec l'écologie et le développement durable, c'est
l'inverse qui se produit : un rejet ! Entre les fanatiques de l'écologie
et les profiteurs qui
vous font
payer
au prix fort de soi-disant produits écolo et bio, les consommateurs
font leurs comptes. La conclusion : trop cher, surtout en temps de crise
! L'impression ultime : c'est devenu un business qui profite à certains
sans que l'on soit véritablement persuadé de la véracité de
l'argumentation.
- Un phénomène de bobos citadins, par François
Ecoloseptique ne veut pas
dire écolonégationniste. Je crois aux problèmes posés par la
pollution et à la destruction de l'environnement. J'attends des résultats ayant plus de recul quant au
"changement climatique"
que je crois nettement moins prononcé et anthropique qu'on nous le dit.
Ce qui fait que l'urgence clamée à tous vents me paraît dangereuse : A
crier "au loup" trop vite, on risque de décrédibiliser les préoccupations environnementales. Mais je suis persuadé qu'on peut
faire de très grosses économies, d'énergie par exemple, sans
devoir se
restreindre, surtout quand on n'a déjà pas grand-chose au départ. Nos
sociétés sont incroyablement gaspilleuses entre autres parce qu'elles nous poussent à
consommer toujours plus, les appareils deviennent fragiles par
"obsolescence programmée", il y a souvent plus d'emballage que de produit, etc ...
"L'écologie" d'aujourd'hui est un phénomène de bobos citadins et de cathéchumènes qui, eux, ne manquent pas de
pouvoir d'achat, de travail, de
logement, de
services publics ... et ignorent bien souvent ce qu'est
"la nature" !
- Confronter les théories aux réalités, par Joël
Je ne suis pas un partisan de la surconsommation et il me semble que les gouvernants mondiaux devraient
tendre à
pouvoir assurer une économie équilibrée avec une croissance minimale. Toutefois, l'empressement de ces mêmes gouvernants à
multiplier les taxes
"dites écologiques" à l'aune de rapports très préliminaires d'experts climatiques est particulièrement suspect. Ces taxes seraient-elles plus
"politiquement correctes" que d'autres ? Faudrait-il que les Occidentaux s'ajoutent encore des handicaps pour
produire (comme la fameuse et unilatérale
"taxe carbone") alors que les Chinois auraient un permis illimité de
polluer
? Beaucoup de scientifiques sérieux doutent d'un réchauffement induit
par l'homme et surtout des conséquences négatives de celui-ci. Quand on
constate les énormes erreurs commises par le GIEC, les intérêts de ses
scientifiques pour les juteuses subventions, il me semble important de
confronter
ces théories aux réalités. Or les constatations du monde réel ont une
fâcheuse tendance à être très en dessous des délires des tenants du
"thermaggedon". Quitte pour ces derniers à
changer une échelle sur un graphique pour mieux
effrayer
la population... Car, en effet, faudrait-il plus s'inquiéter d'un
réchauffement climatique modéré qui allègerait la facture de chauffage
et la pollution, ou d'un mini-âge glaciaire qui ne manquerait pas de
provoquer de graves crises énergétiques et qui semble en accord avec les minimas solaires enregistrés ces dernières années ?
- Plutôt "humanosceptique" qu'écolosceptique, par Mathilde
Je ne crois pas au développement durable. Je ne fais donc rien en sa
faveur, je ne me pose jamais la question écologique dans ma vie de tous
les jours. Non pas que je ne crois pas à l'influence de l'homme sur son
environnement, mais parce que je mets sérieusement en doute la volonté
de l'homme de se
restreindre. Il est hors de question pour moi de ne pas
vivre
comme je l'entends, avec les progrès technologiques que nous
connaissons. Pour moi la question est la suivante : on nous dit qu'on
est trop nombreux sur Terre pour tous
vivre avec le
"luxe" occidental. Les écolos nous expliquent donc qu'il faut
changer
de rythme de vie. Moi j'ai une autre option : gardons le même rythme de
vie, mais diminuons le nombre de personnes sur la planète ! Après tout,
le résultat sera le même, et nous vivrons tous sans nous
restreindre ! La chose amusante à
noter c'est qu'en vivant ma vie comme je l'entends, mon
"empreinte écologique"
est tout de même bien inférieure à celle de la moyenne de mes
compatriotes. Je n'ai pas de voiture, je ne prends pas l'avion, je vis
en logement collectif, etc... Il est donc particulièrement savoureux d'
entendre certains me réclamer de
faire "des efforts" pour
trier mes déchets par exemple, alors qu'ils ont pour leur part deux voitures et un pavillon individuel à
chauffer. Bref, je ne crois pas au développement durable en raison de l'inefficacité et l'inanité prévisibles de celui-ci.
- Ce n'est pas mon problème, par Ernest
Les journaux, les media, les scientifiques nous parlent de
conséquences. Dans les 50 prochaines années, moi, je ne serai plus là.
Rien n'est éternel, tout le monde meurt un jour et moi probablement
avant que le
climat ne se détraque complètement. Le réchauffement climatique (s'il existe) est provoqué par des pays comme la
Chine ou les USA et je vois pas pourquoi, moi, je devrais
faire des efforts pour palier à leur irresponsabilité. En tout cas, le développement durable, c'est l'enjeu des plus jeunes qui vont
devoir se débrouiller avec la situation qu'on leur laisse et je leur souhaite bien du courage. Vive le
nucléaire et le
gaz de schiste et surtout bonne chance à la
"génération Y". On verra si leurs portables et leurs
Facebook les sauvent du cataclysme annoncé, ils feraient mieux de se
mettre au travail et de se
couper les cheveux !
- Peint en vert, on a cru que ça ferait plus dans le vent, par Christophe
Dans l'âme, je me sens écologiste, et mes comportements ont beaucoup
évolué dans le temps, surtout depuis que j'ai un jardin avec un partie
potager. Nous trions absolument tout, l'organique pour le compost, le
recyclable, mais aussi nous essayons de
trouver
des usages divers et variés à ce que nous achetons. Mais ce qui me
choque, c'est que malgré ces efforts, je me sens un peu "vache à lait"
avec le développement durable. Un exemple très simple illustrera mon
propos, il s'agit des lampes à économie d'énergie. Aujourd'hui, au bas
mot, j'ai pu
trouver
des ampoules équivalent 40 Watt pour 5 € l'unité. Temps d'utilisation
inférieur aux lampes à incandescence et donc on jette plus vite une
ampoule hors de prix (plus de 30 francs l'ampoule quand même). Ces
ampoules contiennent des agents polluants en plus, et pas des moindres.
Alors, j'économise l'énergie, cela me coûte très cher , j'en utilise
plus. Le bilan pour moi n'est pas positif et le bilan pour la planète je
ne le connais pas, mais j'ai comme un doute. En fait, d'une économie en
crise, on a voulu
faire une économie durable qui devait
ramener
croissance, mais le résultat c'est que le marketing fait du vert pour
tout et rien, et que rien ne change à part les prix qui s'envolent. Je
ne suis pas réfractaire, mais pour moi la voie choisit n'est pas la
bonne, il en existe d'autres, mais la remise en cause serait sans doute
trop dur pour bon nombre d'entre nous, car elle impliquerait un forme de
sobriété et moins de gaspillage.
- Réfractaire, par Frédéric
Complètement réfractaire. Les pseudos solutions regroupées dans le
vocable "développement durable" ne sont qu'un achat de bonne conscience à
peu de frais. Le
style de vie des pays riches n'est pas soutenable et il n'y a pas de volonté d'en
changer
autrement qu'à la marge. Les vertueux européens consomment 2 fois moins
de ressources que les vilains américains mais notre mode de vie
nécessite 4 terres pour qu'il puisse être partagé par l'ensemble de la
population mondiale. Les solutions pour "sauver la planète" sont un peu
comme
battre
des bras pendant une chute du 30e étage, cela ralentit, légèrement, la
vitesse de la chute mais cela n'a pas d'influence sur le résultat. On va
dans le mur, et personne ne veut
changer de direction.
Arriver dans ce mur à 120km/h ou à 110km/h ne va pas
changer le résultat. Il ne faut pas
oublier
que l'enjeu est la survie de l'humain, pas celui de la planète. La
planète va bien, et elle ira certainement mieux dans quelques millions
d'années. Le développement durable est une blague, une jolie blague
pleine de bons sentiments mais une farce devant l'ampleur du problème de
notre consommation énergétique et du pillage des
ressources naturelles.
- Cela me hérisse le poil, par Alan
Allez, ne soyons pas catégorique : je trie mes déchets dans 95 % des
cas, j'ai quelques éclairages LED, j'éteins le moniteur de mon PC la
nuit, et d'autres petites actions, simples et - je le pense - utiles.
Mais, oui, le
"développement durable" me hérisse le poil.
D'abord car il est à la mode (est ? était ? peu importe : il reviendra),
mais une mode sous la forme obligatoire, comme quelque chose que toutes
les bonnes consciences obligeraient à
suivre, faute de quoi on ne serait pas
"citoyen". Surtout, car Il ne signifie rien de compréhensible (qui peut m'
expliquer
rapidement, simplement et clairement ce que signifie la première ligne
de la page wiki consacrée à ce sujet ?)... quand il n'est pas dans le
pléonasme parfait de l'un de ses porte-drapeaux : le tri sélectif.
Quelqu'un qui vante le
"tri sélectif" n'a même pas réfléchi une
minute au sens des termes qu'il utilise. Je ne m'étendrai pas plus sur
la sémantique, sauf peut-être à m'étonner qu'on l'on ait accolé le
développement durable à un livret d'épargne, en n'ayant pas pensé à
faire
la même chose pour son corolaire le principe de précaution. Il souffre
également d'une assimilation à - sinon une large préemption par - la
décroissance, qui se rapproche plus d'un fantasme que d'une réelle
perspective possible. Dès lors, à quoi bon adhérer au concept, lorsque
son prolongement
"naturel" (j'admets volontiers que cette logique est discutable, mais me semble pertinente) est tout simplement inenvisageable ?
- Un prétexte à la mode, par Samuel
On parle de développement durable mais il n'est question que de nous
contraindre et de nous
limiter. Quel que soit le problème, la solution est invariablement la même : créer des taxes et des
impôts. En vérité le développement durable n'est que le dernier prétexte à la mode qu'utilisent les politiciens pour
faire ce qu'ils font de mieux: nous
faire passer à la caisse. Songez par exemple à la taxe carbone qu'on voulait nous
imposer. On nous expliquait le plus sérieusement du monde qu'il fallait
taxer encore plus l'essence (dont le prix est déjà composé à 80 % de taxes) pour
orienter
les consommateurs vers des véhicules électriques, alors que ceux-ci
n'existent pas encore ! Si le développement durable n'a plus le vent en
poupe, c'est parce que les Français ont compris que les seules choses
que veulent développer les écologistes, ce sont l'étatisme et la
pression fiscale.
- Revenir à la sobriété heureuse, par Brice
Je suis sceptique sur le développement durable car je crois que la
solution réside dans quelque chose de plus ambitieux et réaliste : il
est impératif de
revenir à la sobriété heureuse, comme le dit si bien Pierre Rahbi, et de
tenir
compte de la capacité limitée de la planète. Les calculs d'empreinte
écologique sont sans appel ! Le développement durable, c'est une
illusion, c'est un pas en avant alors que nous sommes au bord du
gouffre, c'est
ralentir notre course vers le gouffre alors qu'il faudrait
changer de direction pour ne pas
tomber dedans, c'est
faire croire que tous les humains pourront
adopter un style de vie à l'occidentale, en gaspillant les ressources de la planète... La croyance
"consommer plus pour être heureux" ne doit plus
dicter les comportements des humains.
- Remettre en cause les bases du fonctionnement économique, par Y
La crise économique ne serait-elle pas le résultat d'une approche de
l'économie où l'humain est absent (spéculations, course à la croissance,
hyper-réactivité aux variations des indicateurs boursiers ...) ? La
démarche
"durable" va de pair avec une certaine forme de
décroissance, qui suppose elle-même une remise en question de nos
comportements au niveau humain et sociétal. Pourquoi la crise, fruit de
la croissance effrénée, devrait entraîner une remise en cause du
développement durable dont les fondements lui sont totalement étrangers ?
Ce qu'il faut
remettre
en question, ce sont les bases du fonctionnement économique actuel qui
ont conduit à la crise, et non celles du développement durable qui se
propose comme une alternative permettant d'améliorer nos difficultés
actuelles. Les consommateurs pourraient
changer
la donne, mais il faudrait pour cela une prise de conscience
suffisamment généralisée, entraînant ainsi un changement significatif
des habitudes de consommation. Au final, on en revient toujours à la
remise en question de notre propre façon de
fonctionner.
- Ecolosceptique, par Auguste
Je suis écolosceptique et contre le développement durable dans la mesure ou l'on privilégie l'approche individuelle et l'aspect
"greenwashing"
de la chose. Le coût du tri des ordure ménagères devrait être pris en
charge à 100 % par les entreprises, comme dans d'autres pays, ce qui est
loin d'être le cas en France. Ce sont également les
entreprises qui pratiquent l'obsolescence programmée, au lieu de
garantir leurs produits sur une durée de 20, 30,
voir 100 ans. Au niveau des
transports, l'écologie est un prétexte pour
remplacer
le parc auto (qui ne fait que croître). L'exemple du train est encore
plus parlant. La SNCF a fermé un nombre incalculable de lignes et de
gares sous le prétexte de la rentabilité. L'écologie n'est pas
compatible avec la notion de profit. L'écologie, c'est
assurer notre futur à moyen et long terme. Le profit doit être le plus rapide possible, sans se
soucier des conséquences. Etre pour le développement durable ou écologiste dans le cadre économique actuel ne veut donc rien
dire. Je suis écolosceptique !
- Le développement ne peut pas être durable dans une société de consommation, par Matthieu
Le développement durable tel qu'il est mis en oeuvre n'a rien de
durable. Il ne s'agit que de raccourcis commerciaux emballés par une
large désinformation où on ne fait que déplacer le problème de la
pollution. Panneaux solaires, voitures électriques, éolien,... Tous ces
nouveaux objets sont extrêmement polluants à la fabrication et durant
leurs maintenances. La balance écologique est encore plus négative
qu'avant... Pour moi, le vrai développement durable, c'est plutôt des
choses simples comme
limiter ses consommations, réparer ses appareils usagés,
entretenir son véhicule pour qu'il dure le plus longtemps possible, des réflexes plutôt attribués aux adeptes de la
"décroissance"
et qui ne sont pas bien vues dans une société de consommation à
outrance. Je ne suis pas un adepte de la décroissance mais je vois trop
de gens autour de moi qui sont persuadés d'être les sauveurs de la
planète ... ceux sont les mêmes qui envoient à la casse des voitures de
10 ans/100 000 km pour une toute neuve, changent des chaudières de 5
ans... Certes, ils gagnent quelques sous sur leurs factures énergétiques
(encore que, il faut
rentabiliser l'achat de la machine à la mode)... mais en tout cas, il n'y a aucun gain pour la pollution de la planète.
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